Causes du raccrochage et de la persévérance des femmes mariées à la vie académique en ville de Beni

Par FATAKI KABEMBA Benoît [1]

RESUME:

Depuis un certain moment, il se fait observer en ville de Beni une présence massive des femmes mariées dans les institutions supérieures et universitaires, elles s'accrochent raccrochent et persévèrent de plus en plus à la vie académique, elles ont en majorités l’âge qui varie entre 26 et 30 ans soit pour toutes 29 ans d’âge en moyenne, elles sont en majorité femme au foyer avec 3 enfants à charge en moyenne, Elles sont plus des femmes des fonctionnaires de l'Etat, des ouvriers et des enseignants; des métiers à faible revenu selon la conjoncture du moment dans notre pays et dont les niveaux d'étude de ces derniers varient entre diplôme d'Etat, graduat et licence.

En autre, Les difficultés financières qui sont plus à la base du décrochage scolaire de certaines d'entre elles avant leurs engagements dans la vie de conjugale sont les mêmes qui les rattrapent dans leurs majorités au foyer et poussent la plus part d'entre elles au raccrochage et à la persévérance à la vie académique.

Le projet d'avenir de ces femmes mariées est en majorité de vouloir tout simplement accéder à un travail bien rémunéré pour leurs intérêts personnels et de leurs foyers que des considérations soit de rivalité avec le niveau d'étude de leurs conjoints soit de propagande féministe sur l'émancipation ou du respect du genre.

ABSTRACT

For some time now, in the town of Beni, there has been a massive presence of married women in higher and university institutions, they cling to hang up and persevere more and more in academic life, most of them are of the same age. varies between 26 and 30 years or for all 29 years of age on average , they are mostly housewives with 3 dependent children on average, They are more women of civil servants, workers and teachers ; low-income trades depending on the current situation in our country and whose levels of study vary between state diploma, graduate and license.

In addition, the financial difficulties which are more at the basis of the dropping out of school of some of them before their commitments in married life are the same which catch up with them in their majority at home and push most of them. To dropping out and persevering in academic life.

The plan for the future of these married women is for the most part simply to want to access a well-paid job for their personal interests and their homes that considerations either of rivalry with the level of education of their spouses or of feminist propaganda on emancipation or respect for gender.

[1] ASS2 Benoît FATAKI KABEMBA UNIC/CEPROMAD/BENI

prennent de l'ampleur lorsqu'elle grandit et se marie ajouter à cela la conjoncture socio-économique du moment. Ainsi l'étudiante mariée mène une double vie à savoir la vie conjugale avec le lot de ses problèmes et la vie académique qui de ce deux situations ont des contraintes difficilement conciliables (Rodrigue TCHIMTCHOUA 2011, p.1), observons cependant que dans la ville de Beni que malgré les conditions difficiles du moment elle raccroche et persévère pour atteindre ses objectifs.

La présente étude poursuit trois objectifs nobles à savoir:

Présenter la situation générale quant au décrochage, raccrochage et persévérance des femmes mariées à la vie académique.
Déterminer les raisons profonde de ce raccrochage et de cette persévérance éducative
Présenter leurs visions d'avenir après les études ainsi faites.

Ainsi nous avons, à travers notre étude, une ambitieuse perspective qui tourne autour de trois questions suivantes:

Quelle est la situation générale en termes de raccrochage et de la persévérance des femmes mariées à la vie académique en ville de BENI?
Quelles sont les raisons profondes de cette frénésie des femmes mariées à la vie académique en ville de BENI?
Quels sont les projets d'avenir de ces femmes mariées?

De cette réflexion, quatre hypothèses ont été formulées:

1° Les femmes mariées qui raccrochent et persévèrent à la vie académiques en ville de BENI auraient l’âge qui varie entre 25 et 30 ans, avec plus de 2 enfants à charge et sans une autre occupation que« femmes au foyer».

2° Les femmes mariées aux fonctionnaires de l'Etat, aux ouvriers et aux enseignants des métiers à faible revenu et dont les niveaux d'étude de ces derniers seraient supérieurs et universitaires, seraient plus candidates au raccrochage et persévérance à la vie académique en ville de BENI.

3° Les mêmes raisons à la base du décrochage scolaire de certaines femmes avant leurs engagements dans la vie conjugale seraient les mêmes à la base à ce jours du raccrochage et de la persévérance à la vie académique pour la majorité des femmes mariées en ville de BENI.

4° Le projet d'avenir des femmes mariées qui raccrochent et persévèrent à la vie académique en ville de BENI seraient plus de vouloir accéder à un travail bien rémunéré pour leurs intérêts personnels et de leurs foyers que d'autres considérations.

Notre étude se rapporte sur l'année académique 2019 – 2020 et L'intérêt que nous accordons à celle-ci consiste du faite que de manière générale que l'éducation joue un rôle essentiel dans la société parce qu'elle permet sans discrimination aux apprenants d'être à mesure de gérer leur propre vie, certes que nous sommes à l'heure actuelle de la promotion d'un grand nombre de femmes dans un certain nombre d'activités(La Loi no 15/013) pour l'exercice des activités nécessitant avant tout des qualifications et des

connaissances appropries qui ne peut s'acquérir qu'en menant une vie académique pleine c'est-à-dire régulière et dans le respect des règles et normes académique, notre étude permettra de faire des propositions concrète dans le sens de contribuer à l'amélioration des conditions d'intégration socio-économique et morale des femmes mariées, cette étude nous permettra également de faire comprendre aux hommes et autres membres des familles qu'ils ont intérêt à leurs apporter un soutien nécessaire lorsqu'elles sont en situation d'apprentissage en bannissant toutes les formes des frustrations et des préjuges.

En plus de l'introduction, la conclusion, les recommandations et les suggestions ; le présent article comprend trois sections: La première section présente le cadre conceptuel, la deuxième est consacrée à l'approche méthodologique et la troisième section aborde la présentation et interprétation des résultats.

CADRE CONCEPTUEL

Dans toute recherche il est nécessaire de préciser le sens qu'on donne aux mots utilisés pour au moins deux raisons : la première raison est la délimitation de ce qu'on va traiter et deuxième raison est la nécessité de débarrasser le lecteur des illusions du sens commun.

Il est donc nécessaire pour nous de clarifier certains concepts afin que notre travail soit explicit au regard des différents lecteurs.

Femme mariée

Le nouveau petit Robert de la langue française p. 1025 définit le mot femme comme « un être humain adulte de sexe féminin ».Nous pouvons alors définir la femme mariée comme toute femme unie à un homme par un lien de mariage.

Le mariage quant à lui a plusieurs conceptions.

Sur le plan juridique le mariage est défini par le lexique des termes juridiques (Guilllien, R., & Jean Vincent 2001, p. 355) comme :« Une union stable de l'homme et de la femme résultant d'une déclaration reçue en forme solennelle par l'officier d'état- civil qui a reçu auparavant le consentement des futurs époux en vue de la création d'une famille et d'une aide mutuelle dans la traversée de l'existence ».

Sur le plan religieux le mariage est considéré comme une institution autant humaine que divine se traduisant par une mise en commun par les époux et de tous les éléments de leur vie.

Sur le plan coutumier le mariage est l'accomplissement ou la consécration de l'homme et de la femme qui non seulement scellent une union mais aussi une alliance entre deux familles, deux clans, deux tribus.

Sur le plan sociologique le mariage est la société de l'homme et de la femme qui s'unissent pour perpétrer l'espèce, s'aider et partager une destinée commune (Rodrigue TCHIMTCHOUA 2011 p.14).

De nos jours la tendance de la société est de donner une existence juridique aux unions libres et nous convenons avec Durkheim (1970, p. 153) lorsqu'il dit : « La tendance est non de faire de tout mariage une union libre mais, de toute union, même libre un mariage... »

Ainsi dans notre étude nous prendrons en considération tant les femmes légalement mariées que celles vivant dans une union libre.

Vie académique

Académique vient du latin « académicus » et est dérivé de la langue française « académie ». Ce dernier terme selon le dictionnaire Robert (1993, p. 296) est synonyme dans le domaine de l'enseignement de l'université ou établissement supérieur.

Nous pouvons alors définir la vie académique comme l'ensemble des exigences requises au sein d'un milieu universitaire ou d'un établissement supérieur. Exigences en termes de conformité aux normes du milieu et de performances.

Persévérance scolaire

La persévérance scolaire est un élément clé de la prévention du décrochage scolaire, elle désigne le processus par lequel un individu poursuit un programme d’études en vue de l’obtention d’une reconnaissance des acquis (diplôme, certificat, attestation d’études…), le concept de persévérance scolaire permet d’identifier les capacités et les ressources mobilisées par l’apprenant afin de poursuivre ses études. Il permet également d’identifier les facteurs facilitant ou accroissant le désengagement de l’apprenant dans son parcours scolaire et universitaire.

La « persévérance scolaire » désigne également l’ensemble des mesures prises afin d’aider les jeunes à poursuivre leur scolarité et leur formation dans le but d’obtenir les qualifications nécessaires à leur insertion professionnelle (Mikaël De Clercq et al 2014).

Dans le cadre de notre étude comme le note Amira Hedhili (2016 p6), la persévérance aux études supérieure est définie par l’action de poursuivre des études universitaires ou par la détention effective d’un diplôme universitaire, nous considérons que les étudiants persévérants sont ceux qui ont obtenu leurs diplômes de fin d'étude secondaire et qui sans décrocher poursuivent leurs études universitaires même s’ils ont changé de programme d’études.

Décrochage scolaire

Le décrochage est défini comme : « Le processus plus ou moins long qui n’est pas nécessairement marqué par une information explicite entérinant la sortie de l’institution ». Il s’oppose à démission, qui explicite le départ volontaire de l’élève, et à l’exclusion « acte par lequel une autorité reconnue vous démet de vos fonctions.»(Farquet Jean-Yves 2011 P. 9).

Le décrochage scolaire représente un phénomène social alarmant car il engendre de
nombreuses conséquences négatives. Sur le plan personnel, plusieurs décrocheurs
souffrent de problèmes de santé physique ou psychologique et présentent des symptômes d’inadaptation sociale (délinquance, troubles du comportement). Sur le plan économique, ils éprouveront des difficultés à s’intégrer au marché du travail et à garder un emploi.
Duchesne et Thomas (2005) proposent six types de décrocheurs :

Les « drop-outs accidentels », qui ont toutes les capacités voulues pour terminer leurs études, mais préfèrent aller sur le marché du travail et obtenir une rémunération au lieu de poursuivre des études abstraites;
Les inadaptés, qui éprouvent trop de difficultés intellectuelles, motrices ou comportementales pour s’adapter à l’école;
Les défavorisés, qui évolue dans un milieu socioéconomique et familial défavorisé assombrissant tellement les perspectives d’avenir que l’école en perd son sens;
Les délinquants, qui ressemblent aux défavorisés, mais qui ont développé en plus des conduites sociales inadaptées;
Les « drop-outs féminins », qui abandonnent l’école à cause du mariage ou des grossesses précoces;
Les marginaux, des adolescents qui ont tout pour eux (intelligence, aisance familiale, habiletés créatrices, etc.), mais qui n’arrivent pas à s’épanouir à l’école.

Raccrochage éducatif

Raccrocher (L. ESNAULT 2011. P 27) est un processus, Il s’agit du passage d’un mode de vie en rupture avec la normalité (de l’école, de la famille, parfois de la société) à un autre mode où l'on reprend contrôle du parcours de la vie. Ce passage, cette transition met le raccrocheur dans une situation difficile à mi-chemin entre la situation de décroché en rupture et un nouveau mode de vie qu’il doit construire, c'est-à-dire construire son autonomie pour retrouver du sens, de la confiance et de l’estime de soi.

L’un des enjeux majeurs d’un processus de raccrochage tient à redonner du sens, de l’envie, de l’énergie et de l’espoir à une personne qui ne croit plus en elle et s’est enfermée dans une vision dégradée d’elle-même.

Les trois phases de la construction du raccrocheur sont :

Raccrocher à soi, à travers un travail de pronostic qui se fonde sur le potentiel de la personne, une valorisation régulière des acquis et un travail permanent pour construire le processus d’orientation ;
Raccrocher à son environnement : « quand on se compare, on se console ». Chacun peut prendre sa place dans le projet, partager ses compétences, contribuer à l’objectif commun et décider de son évolution.
Raccrocher à la formation : la finalité de la démarche est bien de revenir à la formation scolaire.

APPROCHE METHODOLOGIQUE

Population et échantillon d’étude

Selon Mboe (2007, p. 10) la population d'étude est « un regroupement de personnes, sur lesquelles on peut faire une étude statistique ».C'est donc l'ensemble des sujets auprès desquels nous allons recueillir les informations. Encore appelée population cible celle de notre étude sera constituée des femmes mariées inscrites dans les institutions supérieures et universitaires en ville de BENI

L'échantillonnage est un processus dans lequel on choisit un certain nombre d'éléments d'une population de telle manière que ces éléments choisis représentent la dite population. Dans le cadre de notre étude nous avons opté pour la méthode d'échantillonnage aléatoire stratifiée qui tient compte de l'hétérogénéité de la population. Ainsi la population est divisée en strates de telle manière que les éléments de chaque sous population soient homogènes. Etant donné qu'il existe deux types de méthode d'échantillonnage aléatoire, nous avons opté pour la méthode proportionnelle qui permet de choisir de manière aléatoire les éléments constitutifs de l'échantillon en tenant compte des configurations numériques des strates.

Pour déterminer la taille de chaque sous échantillon d'étude (échantillon par classe et par série), nous avons au préalable fixé la taille totale de notre échantillon d'étude à 80 femmes mariées pour l'ensemble des institutions supérieures et universitaires en ville de Beni où pour chaque institution de dix les plus fiables dans lesquelles avons travaillées sur une dizaines que compte la ville de BENI, se constituant en strate, avions de manière homogène et aléatoire sélectionnée 8 étudiantes mariées.

Nous avons finalement obtenu un échantillon d'étude présenté dans le tableau qui suit

Tableau N°1 : Distribution de l'échantillon d'étude

N°	Institutions	Nbre des Etudiantes mariées consultées	%
01	ISP OICHA	8	10
02	ISTM	8	10
03	ISC	8	10
04	ISDR	8	10
05	ISTK	8	10
06	USBN	8	10
07	UNIC	8	10
08	UCBC	8	10
09	UOS	8	10
10	UAC	8	10
TOTAL		80	100%

Source: nos enquêtes 2020

Commentaire: le tableau n° 1 illustre les 8 d'étudiantes mariées sélectionnées au hasard par chacune des institutions, nous avions eu accès aux institutions suivantes: Institut Supérieur Pédagogique d'Oïcha auditoire de Beni(ISP OICHA) ; l'Institut Supérieur de Technique Médicale(ISTM) ;l'Institut Supérieur de Commerce(ISC) ; l'Institut Supérieur de Développent Rural(ISDR) ; Université de Conservation de la Nature de KASUO auditoire de Beni (UCNDK) ; l'Université du CEPROMAD(UNIC), l'Université Chrétienne Bi lingue du Congo(UCBC) ; l'Université Officielle de Semuliki (UOS) ; l'Université du Basin de Nil (USBN) ; et enfin l'Université de l'Avenir du Congo (UAC)soit 80 femmes mariées aux total qui constituent notre échantillon d'étude.

Technique de récolte des données et méthode de traitement des données

La Technique d'enquête par questionnaire et la technique d'entretien documentaire nous ont permis de récolter les données consubstantielles à notre travail en vue d'atteindre nos objectifs quant aux méthodes de traitement des données nous avons fait appel à la méthode descriptive pour la description du champ de travail et de notre unité d'enquête pour mieux appréhender les différentes réalités qui s'y trouvent, la méthode statistique pour le calcul de pourcentage, de la moyenne et la méthode analytique nous a été d'une grande importance d'autant plus qu'elle nous a permis d'améliorer promptement les données relatives à notre étude.

PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS

Il sera question ici de présenter les données obtenues lors du sondage auprès des femmes mariées se raccrochant et persévérantes à la vie académique en ville de BENI. En premier lieu, nous présenterons les données concernant la situation générale, en deuxième lieu les raisons de leurs raccrochage et persévérance à la vie académique et enfin leurs projets d'avenir.

1. Situation générale

311 Raccrochage et persévérance

Tableau n° 2: Raccrochage et persévérance

X= Raccrochage et persévérance		Fréquences absolue (femmes mariées)	Fréquences relatives	%
01	Persévérance	18	0,225	22,5%
02	Raccrochage	62	0,775	77,5%
Total		80= n	1	100%

Source: nos enquêtes 2020

Commentaires: constatons à partir de notre échantillon que 77,5% des femmes mariées interrogées qui persévèrent à la vie académique ont connu une interruption dans leurs cursus scolaire contre 22,5% qui n’ont jamais connu des décrochages scolaires.

312. Age des femmes mariées

Pour notre étude avons sélectionnée un échantillon de taille n=80 Etudiantes mariées qui a donné les résultats en âges suivants:

20

21

22

23

24

25

26

27

28

29

30

31

32

33

34

35

36

37

38

39

40

43

45

Pour dresser notre tableau et calculer la moyenne d’âgé, avons recourir aux formules suivantes:

Nombre des classes k=1+103logn , et nous avons eu: =1+103log80=7 classes

l'Amplitude A= Xmax-XminK nous avons eu A= 45-207=3,57 ≅4 d’où le tableau suivant:

Tableau n° 3 : pourcentage et moyenne d’âge

X= âges	Fréquences absolue	Fréquences relatives	%	mi	mifi
*18-22*	16	0,2	20%	20	320
*22-26*	12	0,15	15%	24	288
*26-30*	28	0,35	35%	28	784
*30-34*	8	0,1	10%	32	256
*34-38*	10	0,125	12,5%	36	360
*38-42*	4	0,05	5%	40	160
*42-46*	2	0,025	2,5%	44	88
	80= n	1	100%	mifi=	2256

Source: nos enquêtes 2020

En appliquant la formule de la moyenne X =mifin , la moyenne de notre échantillon est X =225680=28,2 soit environ 29 ans.

Commentaires: notre étude montre à partir de notre échantillons que : 35% des femmes mariées qui raccrochent et persévèrent à la vie académique en ville de Beni ont l’âge qui varie entre 26-30 ans suivi de celles dont l’âge qui varie entre 18 – 20 ans soit 20%, de 22 - 26 ans soit 15%, de 34 - 38 ans soit 12,5%, de 30 – 34 ans soit 10%, 38 et 42ans soit 5% et enfin celles dont l’âge varie entre 42- 46 soit 2,5 % ce qui nous conduit à la conclure après un calcul statistique que la moyenne d’âge des femmes mariées qui raccrochent et persévèrent à la vie académique en ville de Beni est de 28,2ans soit environ 29 ans

313. Nombre d'Enfant par ménage

Tableau n° 4 : nombre d’enfant par ménage

X= nombre d'enfant par ménage		Fréquences absolue (femmes mariées)	Fréquences relatives	%	xifi
01	0	10	0,125	12,5%	0
02	1	8	0,1	10%	8
03	2	20	0,25	25 %	40
04	3	16	0,2	20%	48
05	4	14	0,175	17,5%	56
06	5	8	0,1	10%	40
07	6	4	0,05	5%	24
Total		80= n	1	100%	xifi= 216

Source: nos enquêtes 2020

La moyenne d'enfant par ménage s'obtient par la formule suivante: X =xifin donc pour notre étude X = 21680=2,7 Enfants par menages soit environ 3 enfants

Commentaires: le tableau n° 4 illustre le nombre d'enfant par ménage, sur 80 ménages constatons que 25% des ménages ont 2 enfants à charge, 20% ont 3 enfants, 17,5% ont 4 enfants, 12,5% n'ont pas d'enfant à charge, 10% ont soit 1 enfant soit 5 enfants et enfin 5% des ménages consultés ont 6 enfants chacun à charge. Pour l'ensemble de l'échantillon après le calcul statistique observons que chaque ménage des femmes mariées qui raccrochent et persévèrent à la vie académique en ville de Beni a en moyenne 2,7 enfants en charge soit environ 3 enfants.

314 Professions

Tableau n° 5: Professions

X= Profession		Fréquences absolue (femmes mariées)	Fréquences relatives	%	Fréquences absolue (époux)	Fréquences relatives	%
01	Fonctionnaire de l'Etat	8	0,1	10%	24	0,3	30%
02	Commerçant(e)	2	0,025	2,5%	8	0,1	10%
04	Cultivateur (trice)	2	0,025	2,5%	6	0,075	7,5%
05	Débrouillard(e)	2	0,025	2,5%	8	0,1	10%
06	Enseignant (e)	14	0,175	17,5%	10	0,125	12,5%
07	Ouvrier (e)	4	0,05	5%	17	0,2125	21,25%
07	Chômeur (femme au foyer)	46	0,575	57,5%	4	0,05	5%
08	Autres	2	0,025	2,5%	3	0,0375	3,75%
Total		80= n		100%	80		100%

Source: nos enquêtes 2020

Commentaires: le tableau n° 5 nous présente deux situations à savoir : les professions autres qu'étudiante qu'exercent chaque femme mariée qui raccroche et persévère à la vie académique en ville de BENI et la deuxième situation sont les professions de leurs conjoints:

Les étudiantes mariées: plus que la moitié d'entre elles sont des femmes au foyer sans aucune autres occupation soit 57,5%, 17,5% sont des enseignantes plus à l'école primaire que du secondaire, 10% sont des fonctionnaires de l'Etat, 5% sont des ouvrières et les restes représentent 2,5 % pour les commerçantes, 2,5% des débrouillardes enfin 2,5% pour les cultivatrices.

Les conjoints des étudiantes: 30% d'entre eux sont des fonctionnaires de l'Etat, 21,25% des ouvriers, 12,5 % des enseignants, 10% des débrouillards voir ,10% aussi des commerçants, 7,5% des cultivateurs, 5% des chômeurs et 3,75% qui les Professions ne sont pas bien élucidé dans notre étude.

315. Niveau d'étude des conjoints

Tableau n° 6 : niveau d’étude des époux :

X= niveau d’étude des époux		Fréquences absolue (femmes mariées)	Fréquences relatives	%
01	Sans niveau	8	0,1	10%
02	D6(A2)	22	0,275	27,5%
03	G3(A1)	18	0,225	22,5%
04	L2(A0)	28	0,35	35%
05	Formation professionnelle	4	0,05	5%
Total		80	1	100%

Source: nos enquêtes 2020

Commentaires: remarquons avec notre échantillon que, 35% des conjoints des étudiantes mariées en ville de Beni ont chacun une licence, 27,5% un diplôme d'Etat, 22,5% un diplôme de graduat, 10% n'ont aucune qualification et 5% ont des qualifications dans les domaines des formations professionnelles.

1. Raison du raccrochage et Persévérance à la vie académique

321 raisons du décrochage

Tableau n° 7 : raisons du décrochage

X= raisons du décrochage		Fréquences absolue (nombre des femmes mariées)	Fréquences relatives	%
01	Difficultés financières	32	0,516	51,6%
02	Problèmes familiaux (foyer)	8	0,129	12,9%
03	Changement de milieu	10	0,16	16%
04	Décision du conjoint	4	0,065	6,5%
05	Problème de sante	4	0,065	6,5%
06	autres	4	0,065	6,5%
Total		62	1	100%

Source: nos enquêtes 2020

Commentaires: sur les 62 femmes mariées de notre échantillon(cfr tableau n° 1) qui ont décrochées à un moment dans leurs cursus scolaire pour raccrochées de nouveau et persévérées ont avancées les raisons suivantes: 51,6% d'entre elles parlent des difficultés financières, 16 % disent que ce le changement du milieu qui est à la base, 12.9% présentent les problèmes familiaux , 6,5 % fustiges la décision de leurs conjoints , 6,5% qui pour des problèmes de santé et 6,5% qui pour d'autres situations non élucidés dans notre enquête.

322. Raisons du raccrochage et persévérance à la vie académique

Tableau n° 8 : raisons du raccrochage et persévérance

X= Raison du raccrochage et persévérance		Fréquences absolue (femmes mariées)	Fréquences relatives	%
01	Difficultés financières (panier du ménager du moment)	38	0,475	47,5%
02	Pression de la famille élargie	6	0,075	7,5%
03	Changement du milieu	8	0,1	10%
04	La décision de l’époux	17	0,2125	21,25%
05	Sensibilisations et propagandes féministe	7	0,0875	8,75%
06	Autres	4	0,05	5%
Total		80=n	1	100%

Source: nos enquêtes 2020

Commentaires: à la lecture du Tableau n°8, constatons que 47,5% des femmes mariées qui raccrochent et persévèrent à la vie académique en ville de Beni justifient leurs comportements par les difficultés financières du moment, 21,25% par la décision et les encouragements des leurs épouses respectives, 7,5% par les différentes pressions familiales au niveau élargie , 10% par les occasions et opportunités que leurs donnent le milieu de la ville de Beni et enfin 8,75% se justifient par les multiples propagandes et sensibilisations pour l'émancipation de la femme et respect de genre et 5% se justifient par des raisons non reprise dans notre étude.

1. Projet d'avenir

331 Projet

Tableau n° 9: Projet d'avenir après les études

X= projet d'avenir		Fréquences absolue (femmes mariées)	Fréquences relatives	%
01	Avoir un niveau plus supérieur	16	0,2	20%
02	Avoir un niveau convenable sur le plan professionnel	20	0,25	25%
03	Accéder à un travail bien rémunéré	30	0,375	37,5%
04	Accéder à des hautes fonctions au sein de l’entreprise, société	14	0,175	17.5%
Total		80= n	1	100%

Source: nos enquêtes 2020

Commentaires: les chiffres qui suivent indique le projet d'avenir des femmes mariées au terme des leurs études: 37,5% d'entre elles projettent d'accéder à un travail bien rémunéré, 25% espèrent avoir un niveau plus convenable pour accéder à des professions de leurs rêves, 20% d'entre elles juger par rapport au niveau de leurs époux veulent avoir

un niveau plus supérieur et enfin 17,5% croient que les études ainsi faites vont leurs permettre d' Accéder à des hautes fonctions au sein des entreprises voir la société.

332. Perception de la valeur des études des femmes mariées en rapport avec leurs conjoints

Tableau n°10: Perception du niveau d'étude

X= perception du niveau d'étude		Fréquences absolue (femmes mariées)	Fréquences relatives	%
01	Avoir le même niveau que mon mari	10	0,125	12,5%
02	Avoir le niveau proche de mon mari	12	0,15	15%
03	Avoir le niveau supérieur à mon Mari rémunéré	16	0,2	20%
04	Avoir un niveau qui n’a aucun rapport avec celui de mon Mari	42	0,525	52,5%
Total		80= n	1	100%

Source: nos enquêtes 2020

Commentaires: Dans le projet d'avenir des femmes mariées qui s'accrochent et persévèrent à la vie académique en ville de Beni plus de la moitie c'est-à-dire 52,5% attendent au terme de leurs études avoir un niveau qui n'a aucun rapport avec le niveau d'étude de leurs conjoints, 20% calculent avoir un niveau d'étude plus supérieur que leurs conjoints, 15% le niveau d'étude proche de leurs conjoints et 12,5% avoir le même niveau d'étude que leurs conjoints.

333. Intérêt

Tableau n° 11 : Intérêt manifeste au raccrochage et persévérance à la vie académique

X= intérêt manifeste au raccrochage et persévérance		Fréquences absolue (femmes mariées)	Fréquences relatives	%
01	Pour l'intérêt de la famille élargie	17	0,2125	21,25%
02	Pour l'intérêt du foyer (famille restreinte)	25	0,3125	31,25%
03	Pour l'intérêt de la communauté (la société en général)	5	0,0625	6,25%
04	Pour l'intérêt personnel	33	0,4125	41,25%
Total		80=n	1	100%

Source: nos enquêtes 2020

Commentaires: à l'aide du tableau n°11, remarquons que la moitié des femmes mariées sont motivées à poursuivent leurs études jusqu’aux termes pour leurs l'intérêt personnel soit 41,25%, 31,25% pensent que ce pour l'intérêt de leurs foyers respectives, 21,25% pour leurs familles élargies et seulement 6,25% des femmes mariées qui pensées agir ainsi pour l'intérêt de la communauté soit la société en générale.

Le projet d'avenir des femmes mariées qui raccrochent et persévèrent à la vie académiques en ville de BENI est en majorité de vouloir tout simplement accéder à un travail bien rémunéré (cfr Tableau 9) pour leurs intérêts personnels et de leurs foyers (cfr Tableau 10) que d'autres considérations soit de rivalité avec le niveau de leurs conjoints (cfr Tableau 11) soit de propagande féministe sur l'émancipation ou soit du respect de genre ce qui confirme notre quatrième hypothèse.

Nous aimerions donc inspirer certaines pistes à étudier pour les prochaines recherches sur le raccrochage et la persévérance des femmes mariées à la vie académique en ville de Beni enfin de les accompagnées dans cette lourde entreprise de poursuivre leurs études et lutter contre le décrochage massive des jeunes filles à savoir :

déterminer les filières d'étude ou elles raccrocheraient et persévéraient le plus, dire le pourquoi et proposer des orientations
vérifier s'il existe une corrélation entre les niveaux d’études des conjoints, le nombre d'enfant par ménage, le métier et le fait que ces femmes raccrochage et persévère à la vie académiques en ville de BENI

RECOMMANDATIONS ET SUGGESTIONS

Qu’une base des données centralisant les effectifs des étudiants par année académique, par sexe, par niveau, par filière d'étude, par âge, Etat civil … soit établit et mis en ligne au niveau de la conférence des institutions supérieurs et universitaires de la ville et territoire de Beni et d'autres conférences du pays pour des raisons statistique , de recherche et autres.
Qu’un service d'Orientation Scolaire, Universitaire et Professionnelle soit opérationnalisé en faveurs de tous les étudiants en générale et particulier les étudiantes femmes mariées enfin de leurs permettre d'opérées des bons choix des filières d'études répondants à leurs objectifs dans le temps et dans l’espace.

BIBLIOGRAPHIE

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WEBOGRAPHIE

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